Patrimoine arboré et construction : découvrir la charte de l’arbre de la Ville de Rennes
Description
Afin de donner une place capitale à l’arbre sur son territoire, Rennes Ville et Métropole a rédigé une charte afin d’inciter les acteurs, privés et publics à s’impliquer pour aboutir à une politique de gestion et de plantation visant à pérenniser les arbres dans la ville.
Pour découvrir la charte de l’arbre de la Ville de Rennes et comprendre comment elle s’inscrit dans le patrimoine actuel et les projets de construction, retrouvez ci-dessous le replay de notre webinaire « Patrimoine arboré et construction : découvrir la charte de l’arbre de la Ville de Rennes », organisé en mai 2023 en partenariat avec Rennes Ville et Métropole.
Programme
INTRODUCTION
Intervenant : Rémi BOSCHER, Batylab
Présentation de la genèse de la charte
Détails du contenu de la charte
Illustrations de sa mise en oeuvre en lien avec les travaux de construction ou de rénovation
Pour illustrer cela, seront abordés :
- L’utilisation du barème de l’arbre, un outil permettant d’évaluer la valeur patrimoniale des arbres
- La palette végétale qui découle d’une réflexion autour des arbres les plus adaptés au changement climatique
Intervenants :
– Marc SCHWAGER, Chef du service de la maîtrise d’ouvrage, Direction des Jardins et de la Biodiversité, Rennes Ville et Métropole
- Eloïse GABORIAU, Chargée de mission patrimoine arboré et végétalisation, Unité Biodiversité Direction des Jardins et de la Biodiversité, Service Maîtrise d’Ouvrage, Rennes Ville et Métropole
TEMPS d’échanges & conclusion
Replay
Supports de présentation
Présentation de la genèse de la charte, son contenu et illustrations de sa mise en place, par Marc SCHWAGER et Eloïse GABORIAU.
Format : PDF
Poids : 3 Mo
Préconisation pour la protection des arbres lors des chantiers.
Format : PDF
Poids : 655 Ko
Questions / réponses
Retrouvez ci-dessous un complément d’informations suite aux questions posées via le chat durant le webinaire.
- Une distance entre l’arbre et une nouvelle construction est-elle mise en place ?
Un des engagements de la charte de l’arbre est de décliner les orientations du livret technique “paysage et végétalisation” du guide d’aménagement des espaces publics de la collectivité. Ce livret préconise un recul minimum de 2 mètres entre le débord de façade et l’extrémité du houppier à taille adulte dans les pratiques de gestion. Cela se traduit de manière concrète par un retrait minimum de 5 mètres entre le tronc et la façade.
- Lors d’un abattage d’un arbre pour une nouvelle construction, est-il prévu dans les engagements de la charte d’en replanter un pour compenser celui abattu ?
La charte de l’arbre prévoit que tous les abattages soient compensés. Le PLUI définit des règles minimales selon les secteurs. La règle générale est que « les arbres existants sont maintenus ou remplacés lorsque la superficie et la configuration de la surface de pleine terre le permet ».
- Quelles prescriptions de travaux conseillez-vous pour des travaux à proximité des arbres ?
Une fiche-type de mesures en cas d’intervention à proximité d’arbres d’alignement ou d’arbres en milieu contraint (c’est-à-dire particulièrement fragiles) est transmise sur la ville de Rennes lors des permis de construire. Elle est également annexée au guide d’aménagement des espaces publics de la collectivité (cf support de présentation ci-dessus).
- Est-ce que la valeur/barème de l’arbre est prêt pour les projets de la Ville de Rennes ?
La mise en place du barème de l’arbre a été approuvée en conseil municipal. La procédure permettant de l’appliquer est en cours de définition.
- Cette charte est-elle opposable au permis de construire ?
Il s’agit d’une charte reposant sur le volontariat. Néanmoins, les préconisations qui en sont issues sont jointes aux permis de construire.
- Sachant que le CEREMA a travaillé avec Metz Métropole sur un plan de paysage avec des outils comme Sésame, est-ce qu’ils sont partenaires pour la charte de la Ville de Rennes ?
Le CEREMA n’a pas été associé mais leurs travaux ont servi de source d’inspiration.
- Est-ce que la perte financière de l’abattage des arbres (via le barème) est imputée au constructeur/promoteur immobilier et donc que celui-ci doit payer le montant de ce préjudice ?
La mise en place du barème de l’arbre a été approuvée en conseil municipal. La procédure permettant de l’appliquer est en cours de définition. Elle privilégie une approche préventive. Elle vise à questionner les projets de façon à privilégier l’évitement des impacts sur le patrimoine arboré public, dans le cadre de la déclinaison de la séquence ERC. En cas d’impact accidentel sur des arbres publics, le barème de l’arbre servira effectivement à déterminer le préjudice subi. En cas d’impact prévu dans le projet, une règle de compensation minimale s’appliquera et la perte de valeur entre le patrimoine abattu et replanté fera l’objet d’un titre de perception émis par la collectivité auprès du porteur de projet.
- Où trouver la liste des signataires des 2 chartes ?
La liste des signataires de la charte de l’arbre est disponible sur le site internet de Rennes Métropole ICI.
La liste des signataires de la charte de la construction et de la citoyenneté est disponible sur le site de Rennes Métropole ICI.
- Quelle place pour le maintien de la biodiversité dans les villes dans cette projection ZAN ? La flore nécessite la présence de la faune, est-ce que ce point est déjà identifié pour la suite de la démarche ?
Le ZAN va obliger à densifier davantage les parcelles et donc l’espace privé. Cela oblige à renforcer l’effort sur la végétalisation de l’espace public, à la fois pour ses apports favorables sur le micro-climat urbain, la qualité de vie, mais aussi la biodiversité. La ville de Rennes travaille actuellement à l’élaboration d’une carte des secteurs prioritaires à végétaliser en intégrant les logiques de trames favorables à la biodiversité.
- Quid de l’installation de trottoirs végétalisés permettant l’intégration d’essences supplémentaires, et le traitement des EP ?
Dans toute opération sur voirie, des objectifs de désimperméabilisation sont poursuivis en cohérence avec ceux de végétalisation. En effet, la pérennité des arbres plantés ne peut être que renforcée par la présence d’espaces de pleine terre à proximité facilitant le stockage de l’eau dans le sol.
- Des pépiniéristes ont-ils été associés à la charte, notamment au regard de la palette végétale préconisée ?
La palette végétale a été élaborée avec l’appui d’autres collectivités et de l’ONF. Une analyse de la disponibilité des essences en pépinière a été réalisée et a été un des critères de classement.
- Si l’on souhaite mettre en place une Charte de l’Arbre dans une commune plus restreinte, peut-on s’appuyer sur cette Charte en l’adaptant localement ? La Ville de Rennes peut-elle apporter un soutien technique partenarial ?
La charte est librement accessible et toute commune peut s’en inspirer. Des échanges d’expérience sont envisageables entre collectivités en fonction du plan de charge des équipes en charge de ces questions.
- Cette approche du CEREMA était très limitée du point de vue de la prise en compte de l’impact des arbres sur le rafraîchissement urbain. Avez-vous pu aller plus loin sur ce sujet ? Et où pourrait-on trouver des informations détaillées sur la manière dont vous prenez en compte ce sujet ?
L’objectif de la ville de Rennes est bien d’adapter sa stratégie de végétalisation au regard des enjeux de rafraîchissement urbain mais également de trames favorables à la biodiversité et de secteurs d’implantation de projets d’agriculture urbaine. La méthode d’élaboration de la palette végétale et le détail des critères retenus sont détaillés dans les premières pages de la palette disponible ICI.
- Y-a-t-il des prescriptions permettant de combiner arbres et panneaux photovoltaïques en toiture : feuilles caduques, hauteur de tige des arbres en façade sud et ouest des bâtiments ?
Ce sujet n’est pas abordé dans la charte de l’arbre.
- La palette végétale pourrait-elle être complétée par des arbustes, vivaces ou couvre-sols ?
L’élaboration d’une palette végétale pour arbustes, vivaces ou couvre-sols est plus complexe du fait de la grande variété des essences disponibles. Le choix des vivaces et couvre-sols est important mais la question de leur pérennité au regard du changement climatique est moindre car ce patrimoine est renouvelé plus régulièrement que les arbres.
- Et de matériaux perméables favorables aux sols vivants ?
Des préconisations relative aux revêtements perméables sont disponibles dans le livret technique “Pluvial et Ville perméable” du guide d’aménagement des espaces publics de la collectivité disponible ICI.