Contexte

Le projet vise à recréer et redynamiser une partie ancienne et délaissée du centre-bourg grâce à la restructuration d’un îlot de 6.150 m² environ. Le projet a consisté en :

• la réhabilitation de locaux anciens accueillant le syndicat d’initiative, un atelier d’artiste et l’ancienne salle des associations d’une part, et des commerces (boulangerie et Coccimarket) d’autre part avec la construction d’arrières boutiques en extension.
• la construction de deux salles multifonctions, d’une capacité respective de 18 et 60 personnes,
• la création d’une placette piétonne en coeur d’îlot et d’un cheminement traversant entre le centre bourg et les quartiers environnants.

Objectifs prioritaires

L’objectif de la commune était de réhabiliter en partie le bâti existant dans un contexte patrimonial de qualité, de densifier le quartier grâce à la construction d’un commerce et d’équipements, tout en créant des espaces publics de qualité, en partie végétalisés.

• Ces espaces ont vocation à devenir de véritables lieux de rencontre intergénérationnelle.

Démarches, labels et certifications

Le projet a été Lauréat du dispositif Eco-FAUR² (2011-2013) de la Région Bretagne

Facteurs de réussite

Le projet a pu aboutir grâce au soutien et à la motivation de l’équipe municipale. Cette motivation s’est notamment concrétisée par une recherche active de financements par la commune.

Le CAUE des Côtes d’Armor a apporté son soutien pour la rédaction du cahier des charges de l’équipe de conception.

Difficultés rencontrées- Solutions apportées

Les élus soulignent l’importance du suivi de la bonne traduction dans les documents techniques de la commande publique notamment concernant les spécification relatives aux matériaux (bois, granite…).
Le suivi du chantier se doit d’être anticipé dès la phase de conception avec un dialogue fourni entre les bureaux d’études et la maitrise d’ouvrage.
Sur le plan financier, le périmètre de l’étude qui intégrait la réhabilitation de la salle polyvalente datant des années 60 a été revu à la baisse, les premiers chiffrages ne correspondant pas aux capacités de la commune.

Témoignage

« On peut faire du développement durable dans les cités médiévales » précise M.  le Maire à propos de la démarche d’intégration patrimoniale menée avec l’architecte des Bâtiments de France.

L’enjeu principal pour les élus était de veiller à la bonne prise en compte du contexte rural et de l’identité de la commune dans le projet.

Localisation

Enveloppe

NB : Les données présentée ici sont issues de l’étude thermique menée en phase APD

Construction salle culturelle

	Composition	Epaisseur isolants (cm)	U (W/m2.K)
Murs ossature bois (épicéa ou pin sylvestre)	contreventement extérieur fibre de bois / laine de bois entre montants /complément laine de bois intérieur	1,6/14/ 6	0,199
Toiture	bac acier / ouate de cellulose insufflée	40	0,103
Plancher bas sur vide-sanitaire	poutrelles et entrevous isolants / dalle de compression / linoléum	10/5	0,159
Menuiseries	Bois ou alu double vitrage à faible émissivité et lame Argon (Ug = 1,1 W/m2.K)		1,4
Occultation	intérieur : occultation automatisée (taux d’occultation de 30%)extérieur : brise soleil fixe en douglas

Rénovation syndicat d’initiative

	Composition	Epaisseur isolants (cm)	U (W/m2.K)
Murs	pierre / laine de bois entre montants / complément laine de bois	14 / 6	0,210
Toiture	ouate de cellulose insufflée	40	0,116
Plancher bas chauffant sur terre-plein	isolant / dalle béton / isolant / chape	12 / 5	0,210
Menuiseries	double vitrage à faible émissivité et lame Argon facteur solaire de 0,5		2,00

Construction de la salle des associations

	Composition	Epaisseur isolants (cm)	U (W/m2.K)
Murs	contreventement extérieur fibre de bois / laine de bois entre montants /complément laine de bois intérieur	1,6/14/6	0,196
Toiture	ouate de cellulose insufflée	40	0,102
Plancher bas sur vide-sanitaire	poutrelles et entrevous isolants / dalle de compression / linoléum	10/5	0,168
Menuiseries	double vitrage bois – aluminium à faible émissivité et lame Argon 4/16/4 facteur solaire de 0,63		1,4
Occultations	intérieur : occultation automatisée (taux d’occultation de 30%)extérieur : brise soleil fixe en douglas

Extension commerces

	Composition	Epaisseur isolants (cm)	U (W/m2.K)
Murs extension	laine de bois entre montants /complément laine de bois intérieur	12/4	0,241
Murs existants	pierre/fibre de bois/plaque de platre	n.c./10/1,3	0,343
Toiture	ouate de cellulose insufflée sur faux plafond	30	0,125
Plancher bas sur terre-plein	polystyrène extrudé / dalle béton	16/15	0,202
Plancher bas sur vide-sanitaire	poutrelles et entrevous isolants / dalle de compression	n.c./5	0,184
Plancher intermédiaire	laine de bois / plancher bois	16/n.c.	0,220
Toiture	isolation en faux plafond par insufflation de ouate de cellulose	30	0,125
Menuiseries	bois ou mixte bois-aluminium 4/16/4 lame Argon, ouvrants à frappe		1,4

Systèmes

Construction salle culturelle

	Nature	puissance (kW)
chauffage	PAC air – eau sur radiateurs basse température commun à la salle culturelle et au syndicat d’initiative	12
ECS	électrique sur ballon de 50 L	1,2
ventilation	VMC double-flux avec modulation sur présence et by-pass rendement 90,7% pur la salle multimédia et culturelleSimple flux autréglable dans les sanitaires	DF : 2×0,38 SF : 0,029

Rénovation syndicat d’initiative

	Nature	puissance (kW)
chauffage	PAC de la salle culturelle	12
ventilation	VMC double-flux avec modulation sur présence et bypass – rendement 90,7% / Simple flux dans les sanitaires

Construction de la salle des associations

	Nature	puissance (kW)
chauffage	électrique thermodynamique : PAC air-air  recyclé à détente directe	PAC : 7Ventil. : 2,7
ventilation	VMC double-flux avec modulation sur présence et bypass – rendement 90,7% / Simple flux dans les sanitaires	DF : 2×0,176 Wdébit max : 600 m3/hSF : 0,029

Extension commerces

	Nature	puissance (kW)
chauffage	convecteurs électriques	n.c.
ventilation	Simple flux hygroréglable	n.c.

Mobilité

La situation en centre bourg a primé lors du choix du site, avec la perspective de faciliter les liaisons douces entre le centre bourg et sa périphérie par l’ouverture d’une liaison traversante. Le projet n’a pas donnée lieu à la création de stationnement pour favoriser les déplacements doux (piétons essentiellement).

Urbanisme

Le travail de conception s’est appuyé sur le nouveau PLU approuvé en 2012, sur la ZPPAUP (démolition de garages en tôle ondulée et structure béton qualifiés d’ « éléments discordants » dans la ZPPAUP) et le Plan d’Aménagement Patrimonial. Cette réflexion a été menée de concert avec l’Architecte des Bâtiments de France au regard de la labellisation Petite Cité de Caractère qui est en cours.

Paysage

La maîtrise d’ouvrage a affirmé sa volonté que le projet soit adapté à l’identité rurale du bourg : volumes, gestion de la topographie, matériaux adaptés au caractère patrimonial du bourg (bois, pierre) et faisant le lien avec les quartiers plus périphériques aux constructions modernes.

Patrimoine

Le projet a cherché s’intégrer dans le patrimoine bâti et à mettre en valeur la Porte du Martray grâce à une conexion piétonne nouvelle. Le choix de matériaux a été réalisé en cohérence avec l’identité du bourg.La reprise des murets a été mise en oeuvre avec du granit de récupération.
« Les poutres de la Maladrerie ont été rendues visibles dans la boulangerie permettant de faire le lien avec les colombages de la place du Martray. En arrière d’îlot, le bardage bois plus moderne fait le lien progressif avec les nouveaux quartiers ; cela permet d’avoir une continuité sans choquer » M. le Maire 

Foncier

Initialement, le site était occupé par des parkings privés consommateurs d’espace et constituant des verrues urbaines. Le projet a permis la densification du bourg avec la rénovation d’un bâtiment en R+1 et la construction d’un nouveau bâti sur un seul niveau ; la surface construite à la parcelle a été optimisée.

Le projet participe au renouvellement urbain en insérant une construction neuve dans une dent creuse en centre bourg. Il vise à faire le lien depuis le bourg vers le nouveau lotissement communal ainsi qu’une autre projet d’aménagement de dent creuse en cours d’étude.

La mixité des fonctions urbaines est importante puisque le projet combine :

• un office de tourisme,
• un atelier d’artisan,
• des commerces (boulangerie et coccimarket),
• des salles multifonctions pour les associations, activités communales diverses, locations par entreprises et particuliers,
• un espace public convivial, sécurisé et central.

Bioclimatisme

Les grandes surfaces vitrées, orientées sud et ouest pour la grande salle multifonctions, permettent d’optimiser les apports solaires passifs.
Les constructions intègrent un débord de toiture en linéaire de bâti permettant une circulation piétonne abritée de la pluie et évitant les surchauffes estivales.

Besoins énergétiques

Construction salles culturelles (RT 2012)

Consommations conventionnelles (chauffage, refroidissement, ECS, éclairage, auxiliaires en kWhep/m2.an)
Cepmax :	77
Cep :	60,2
dont chauffage	2,2
dont production ECS	8,7
dont éclairage	11,6
dont auxiliaires	37,8

Besoins bioclimatiques (chauffage, refroidissement, éclairage)
Bbio max :	77
BbIo :	71,9

Rénovation syndicat d’initiative et ateliers (RT Ex)

Consommations conventionnelles (chauffage, refroidissement, ECS, éclairage, auxiliaires en kWhep/m2.an)
Cepref :	297,6
Cep :	145,4

Construction salle des associations (RT 2012)

Consommations conventionnelles (chauffage, refroidissement, ECS, éclairage, auxiliaires en kWhep/m2.an)
Cepmax :	77
Cep :	70,8
dont chauffage	23
dont éclairage	9,1
dont auxiliaires	38,6

Besoins bioclimatiques (chauffage, refroidissement, éclairage)
Bbio max :	77
BbIo :	70,8

Extension commerces (RT 2005)

Consommations conventionnelles (chauffage, refroidissement, ECS, éclairage, auxiliaires en kWhep/m2.an)
Cepréf :	197,7
Cep :	129,1

Climat

Afin de limiter les impacts liés au transports, le choix a été fait de retenir des matériaux locaux et écologiques, notamment pour le granite et le bois.

Economie d’eau

Des temporisateurs sont installés sur les robinets des sanitaires et les chasse d’eau sont à double flux.

Gestion des eaux de pluie

Une placette piétonne en terre et pierre à joints engazonnés a été créée sur une surface de 200 m². La surface de 75 m² initialement occupée par d’anciens garages et des revêtements imperméables a été aménagé à l’aide de pavé avec joints engazonnés.

Cycle de vie du bâtiment

Du granite de récupération a été mise en oeuvre ainsi que stabex (liant végécol pour cheminement doux).

Déchets d’activité

Les déchets verts sont broyés et réutilisés pour le paillage des massifs. La commune est également équipées de composteurs collectifs.

Qualité de l’air intérieur

Le lot peintures du CCTP impose « l’utilisation de produits d’entretien écologiques garantis sans dégagement de composés organiques volatils (COV) est impérative » pendant le chantier.

Des matériaux naturels ont été prescrits pour contribuer à assurer une bonne qualité sanitaire de l’air intérieur : le dallage du sol de l’espace culturel est en terre cuite au rez-de-chaussée, du linoléum et parquet bois ont été posés dans les autres espaces.

Pour répondre à ces mêmes préoccupation, les matériaux d’isolation retenus sont la ouate de cellulose et la laine de bois.

Bien-être des occupants

Le confort visuel et thermique a été amélioré grâce aux brises soleil extérieurs et stores intérieurs. Les ratios de surfaces vitrées des façades ouest et sud  ont été optimisés pour trouver le juste équilbre entre apports passifs et déperditions thermiques.

Une simulation thermique dynamique a été réalisée en prenant en compte l’occupation réelle des bâtiments pour l’ensemble des bâtiments. Elle a permis de vérifier que les Tic sont toujours inférieures au Tic Réf.

Suite à l’ouverture de la boulangerie et l’installation du syndicat d’initiative et de l’atelier d’artistes, les premiers retours des occupants sont positifs.

Ergonomie et accessibilité

Suite à la définition concertée des besoins avec les usagers, un vidéoprojecteur a été installé dans la grande salle culturelle. Le mobilier est rétractable et roulant.
Un office a également été prévu pour le réchauffage des plats donnant sur la grande salle et sur l’extérieur (porte intégrée dans le bardage bois extérieur).

Nuisances sonores

Les nuisances entre les locaux ont été limitées : les deux salles culturelles sont séparées par le sas d’entrée ainsi que les locaux techniques (chaufferie et office) et les sanitaires.
Des plafonds acoustiques ont été installés dans les salles culturelles.

Les bâtiment s’articulent autour d’une placette centrale réduisant ainsi les éventuelles nuisances générées pour les habitants du bourg.

Coût de construction

Coûts de construction par lot (en € HT)
Gros oeuvre	277 000	Revêtements de murs	20 362
Charpente	189 330	Plomberie – sanitaires	cf. Chauff.
Etanchéité	16 093	Chauffage – ventilation	44 764
Couverture	130 570	Electricité	31 942
Menuiseries extérieures	124 371	VRD	98 635
Menuiseries intérieures	29 432	Espaces verts	6 834
Cloisons – doublage	45 496	Démolition	cf. Gros oeuvre
Revêtements de sols	27 600

Coût total de construction : 1 042 429 € HT

Mixité urbaine et fonctionnelle

Les salles culturelles sont vouées à différentes fonctions : locations par des particuliers / entreprises, festivités communales, utilisation par les associations, espace multimédia… La placette piétonne créée au centre du projet permet l’organisation de festivités en lien avec ces locaux comprenant des espaces culturels, associatifs, commerciaux et un atelier d’artiste avec café, ouverts à tous. Une continuité piétonne traversante a été créée entre le cœur de bourg et les quartiers en développement à l’Est.

Définition des besoins

Une concertation a été mise en oeuvre avec la population via le bulletin municipal et des réunions publiques. Les futurs usagers ont ainsi été associés dès les phases APS et APD.

Des échanges qpécifiques avec les commerçants ont permis d’adapter le projet selon le souhait d’implantation de la boulangerie sur le site (surfaces, agencement).
Des réunions publiques sont prévues en fin d’année 2014 pour mesurer la satisfaction des usagers.

Prise en main

Des interventions auprès des usagers et du personnel sont organisées avec le conseil en énergie partagée.

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