Rénovation thermique performante du tertiaire public
Description
Vous souhaitez en savoir plus sur la rénovation thermique performante du tertiaire public ?
Retrouvez ci-dessous le replay et les supports de présentation du webinaire dédié à ce sujet, un évènement organisé par Batylab en partenariat avec ACTEE, la Ville de Betton et DEAR, le jeudi 13 février 2025.

Programme
Les outils du programme ACTEE à disposition des collectivités
Par Sophie POTIER, Coordinatrice régionale ACTEE des Régions AURA, Bretagne et Centre Val de Loire
Retour d’expériences
- La Réhabilitation de l’école maternelle de la Haye Renaud, Betton (35)
Par Patrice VALLEE, Responsable des services à la Ville de Betton et Tudal ROLLAND, Architecte à DEAR

Support de présentation de ce webinaire
Format : PDF
Poids : 3 Mo
Replay
Questions/réponses
- Les OGEC (écoles privées) sont-ils concernés ?
Non, les OGEC ne sont pas concernés par le programme ACTEE. Ils sont cependant éligibles à l’APP Bâtiment Performant de la Région Bretagne : https://www.batylab.bzh/appel-a-projets-batiments-performants-2024 (ouverture prochaine pour 2025)
- L’utilisation de matériaux biosourcés est-elle valorisée dans le calcul des subventions ?
Le fond vert et l’appel à projet bâtiment performant impose un niveau d’intégration de matériaux biosourcés.
- Comment s’articule la RT existant et la STD ?
L’approche de la RT existant n’apporte pas de plus-value à la conception. La STD (simulation thermique dynamique) au contraire, est un vrai outil de conception. Elle a aiguillée des choix techniques.
- Avez-vous mené des calculs de conso réelles, en kWhEF « du décret tertiaire » ?
Non, pas à ce stade.
- Concernant les matériaux biosourcés, le bureau de contrôle avait-il des compétences sur cette démarche ?
Le bureau de contrôle n’a pas été sélectionné sur la base de ses compétences en matériaux biosourcés. Ce peut être une piste pour favoriser l’emploi de ces matériaux. Pour plus d’information, contacter la fédération Bretonne des Filières Biosourcées.
- Qu’est-ce qu’a apporté le processus PCI dans les orientations fonctionnelles, techniques, dans le projet. Quels ont été les apports pertinents ?
La ville de Betton pratique cette méthode depuis 2010. Pour tous les projets d’envergures, nous mettons en œuvre des ateliers PCI (4 à 5 journées complètes) avec la collaboration de l’Alec. A chaque atelier, les personnes présentes sont les suivantes :
· L’usager principal du futur équipement, dans notre cas la directrice de l’école maternelle,
· Des parents d’élèves,
· Les élus en charge du dossier et des affaires scolaires,
· Le maître d’œuvre et ses bureaux d’études suivant les thématiques abordées,
· Le contrôleur technique, le coordonnateur SPS suivant les thématiques abordées,
· Certains agents municipaux (technique, ATSEM, périscolaire) toujours suivant les thèmes.
L’objectif de cette démarche est de recenser dans la mesure du possible toutes les demandes et les contraintes des usagers. De plus, en PCI nous raisonnons en coût global (investissement et fonctionnement).
Dans un 1er temps, nous rappelons les objectifs du programme afin que la commande soit bien claire pour tous.
Comme pour chaque projet, nous avons abordé les aspects réglementaires et ses contraintes.
Pour cette opération, nous avions en complément :
· L’organisation et la sécurité de chantier avec une école en fonctionnement à proximité,
· La mutualisation des espaces,
· L’identification des accès des différents espaces (scolaire, périscolaire et administration),
· La définition d’un espace pour une éventuelle future classe dans les années à venir,
· Le maintien de la chaudière gaz existante,
· L’installation photovoltaïque,
· Le traitement acoustique entre les espaces et les équipements techniques (ventilation),
· La gestion des déchets de chantier.
La méthode PCI, nous évite une dérive financière en cours de chantier car nous essayons d’aborder tous les points. Pour cette opération, le coût des travaux supplémentaires s’élève à 3.4% du montant total des travaux. Elle a permis notamment de valider des choix programmatiques fonctionnels tels que la rationalisation et la mutualisation des surfaces, les relations entre espaces (faciliter la surveillance visuelle pour le personnel avec l’ajout d’ouvertures vitrées), réinterroger le lien fonctionnel entre les classes et l’extérieur avec ou sans espaces tampons. Les études techniques ont également été présentée, notamment la STD qui a permis d’expliquer les choix techniques opérés. Certaines propositions du collectif ont abouti : zonage des températures de consignes (2), tendre vers un bâtiment passif (étanchéité à l’air) et d’autres non : intégration de terre crue pour le confort (choix réalisé entre autres pour le coût de mise en œuvre).
- Quel a été le gain en conso sans compter le photovoltaïque ? (Afin de se rendre de la diminution réelle des déperditions thermiques)

- Avez-vous eu une réflexion sur la notion de confort, notamment dans le cadre du PCI ? Ou est-ce que vous vous êtes contenté de l’approche de la STD ?
La démarche PCI s’est concentrée sur les aspects fonctionnelles du projet. La STD est le principal outil utilisé dans ce projet pour mesurer le confort thermique.
- Quel est le système de ventilation mis en place ?
Une double flux.
- Des tests de QAI et COV ont-ils effectués sur le groupe scolaire ? Quels sont les objectifs de confinement max (taux ppm CO2) dans les salles de classes en occupation ?
Non, ce n’est pas le cas.
- Comment le choix de la Majrex a été justifié ?
Concernant le choix pare-vapeur, celui-ci s’est fait en plusieurs étapes.
Le plaquiste nous a d’abord proposé un pare-vapeur hygro variable de chez NUUC (modèle cocon SD – ADAPT éco en PJ). Cependant, après avoir tester le produit proposé sur le logiciel Ubakus, nous avons alerté l’entreprise qu’un point de rosée se formait dans cette composition (panneau préfabriqué en béton très étanche). Nous ne pouvions donc pas viser favorablement ce produit. Nous avons évoqué avec l’entreprise l’importance du SD (façade étanche = pare-vapeur étanche / SD de 100m par exemple). Plus le pare-vapeur est étanche, plus les jonctions doivent être parfaite pour ne jamais laisser passer la vapeur, sous risque de désordres à venir. Cette disposition inquiétait le plaquiste qui craignait les raccords en exécution.
L’entreprise s’est alors rapprochée de PROCLIMA qui a réalisé une étude personnalisée. Cette étude a également mis en évidence le risque de condensation dans la paroi et proposait de réduire l’isolant pour assurer sa pérennité. Nous ne pouvions pas accepter de réduire la performance thermique à ce stade.
Pour finir, le pare-vapeur Majrex 200 de chez SIGA a été utilisé sur les conseils de l’entreprise AVIZE, en charge des tests d’infiltrométrie. L’étude dynamique de chez SIGA permettait de réguler la vapeur et d’éviter la formation d’un point de rosée grâce à leur procédé Hygrobrid (le pare-vapeur se laisse traverser dans les deux sens pour un séchage du complexe sur la période estivale). Malgré le coût supplémentaire, l’entreprise a retenu ce produit pour éviter les désordres futurs.
Ressources complémentaires
https://www.incub.net/lab/blog/19-degres-au-bureau-impossible
https://www.batylab.bzh/demarche-batiments-durables-bretagne
Organisateurs
