Visite de la plateforme MobBi / HID

Infos pratiques

Dates :
Le 26 Juin 2015
De 14h00 à 17h00

Adresse :
Université Rennes 1
35000 Rennes

Organisateurs :
Réseau Breton Bâtiment Durable

Visite de la plateforme MobBi HID

(Mobilité et bâtiment intelligent – Habitat Intelligent et Durable)

On appelle domotique / immotique l’ensemble des technologies utilisées dans les bâtiments qui permettent de centraliser le contrôle des différents équipements et services. En contrôlant ainsi certaines fonctions du bâtiment, on peut poursuivre plusieurs objectifs :

  • réduire la facture énergétique,
  • optimiser la performance énergétique,
  • améliorer le confort d’usage,
  • suivre les performances dans le temps,
  • garantir la pérennité de ces performances.

Pour assurer le contrôle des équipements, il faut qu’ils puissent communiquer. Pour être communicant, il faut que le bâtiment soit équipé de capteurs et de sondes pour mesurer et d’actionneurs en réseau pour piloter les installations. Où en est la technologie aujourd’hui ? Comment garantir l’interopérabilité entre les différents produits et services? Quels sont les enjeux des Bâtiments Intelligents de manière générale?

Programme

14h00 – Accueil et introduction [Réseau Breton Bâtiment Durable]

14h15 – La domotique au service de la qualité environnementale du bâtiment [Patrice Barbel – Université de Rennes 1 HID]

15h00 – Retours d’expériences (projets Invivo et siège de la BPO) [Fabrice Cornée – Cap Terre]

16h00 – Présentation et visite de la plateforme MobBi [Ghislain Nouvel – MobBi]

17h00 – Clôture

Synthèse de la visite

La domotique pour un bâtiment intelligent  (MobBi HID)

On parle généralement de domotique pour le secteur résidentiel et d’immotique pour les bâtiments tertiaires et industriels. Les objectifs poursuivis sont les suivants :

  • assurer la gestion de l’énergie
  • apporter du confort et favoriser le maintien à domicile (gestion des ouvrants, de l’éclairage,…)
  • améliorer la sécurité (surveillance, contrôle d’accès)

Le développement de l’intelligence dans le bâtiment permet de faire interagir ces différents services. Une des finalités est de maitriser la demande en énergie pour notamment lisser les pics de charge et participer à la maitrise de la demande en énergie.

Une vision à long terme s’impose pour améliorer significativement les gains en travaillant à la fois sur l’enveloppe, sur les équipements et sur les comportements. C’est le facteur 4 (division par 4 des consommations d’ici 2050) qui doit guider les gestionnaires dans la définition d’un objectif.

La mise en place de la domotique s’intègre idéalement à un système de management énergétique (ex; ISO 50001, PDCA) et s’inscrit dans un processus d’amélioration continue. Il est donc nécessaire de mesurer pour définir ce qu’il faut mettre en oeuvre puis de contrôler pour mesurer les éventuels écarts avec l’objectif poursuivi, c’est ce qu’on appelle le smart metering. Les données mesurées sont ensuite transmises et stockées avant d’être analysées. A titre d’exemple, le campus de Beaulieu (345 000 m2) est équipé de 80 compteurs d’eau, 72 compteurs électriques et 4 compteurs thermiques. 3700 données sont ainsi collectées chaque jour depuis 4 ans. Les capteurs fonctionnent de plus en plus souvent sans piles et communiquent par ondes radio.

La difficulté consiste à analyser cette grande quantité de données. Des outils ont été développés pour permettre d’analyser automatiquement les flux de données sur la base de règles et de générer des alertes lorsqu’une anomalie est détectée. L’analyse croisée de données de natures différentes (occupation de salle, températures, consommation de chauffage,…) permet de comprendre plus précisément la cause des anomalies et d’adapter le fonctionnement du bâtiment en conséquence. Cette analyse permet également de catégoriser les bâtiments et de hiérarchiser les travaux de rénovation à mettre en oeuvre.

L’interopérabilité des systèmes de domotique est un enjeu majeur du secteur pour permettre aux différentes technologies de communiquer ensemble. Les solutions propriétaires s’opposent aux standards « ouverts » et les systèmes développés pour le résidentiel ne sont pas toujours adaptables au tertiaiire.

Les points clés à retenir :

  • équiper le bâtiment à minima en privilégiant les « signes vitaux » (consommations, qualité de l’air,…)
  • privilégier les technologies ouvertes
  • viser le facteur 4 et donc assurer une gestion active des équipements et travailler au pilotage des activités
  • des produits et moyens, passer à une logique de services et résultats.

Retours d’expériences  (Cap Terre & BETOM)

Deux projets sont présentés :

  • Le siège de la Banque Populaire de l’Ouest à Saint-Grégoire (35) : le bâtiment certifié HQE est occupé depuis décembre 2014. Le système mis en place (Manager Planet de Delta Dore) permet de gérer la thermique, l’éclairage et l’ouverture/fermeture des stores du bâtiment. Un second réseau permet de gérer le comptage, c’est à dire l’ensemble des tableaux divisionnaires (3 par étage) avec des compteurs dédiés (général, éclairage, prise de courant, énergie autre). Les automates qui gèrent la partie chauffage-ventilation-communication commniquent en IP avec les 3 centrales de traitement d’air et les 2 PAC reversibles. Le tableau de bord énergètique est progressivement mis en place et contribue à sensibiliser et informer les utlisateurs finaux. Un changement de comportement des usagers a été opéré en intégrant ces nouveaux locaux, le personnel a été sensibilisé un an avant le déménagement via notamment le CHSCT pour faciliter l’appropriation des nouveaux locaux (pas d’ouverture des fenêtres, pas de commande d’éclairage, pas de commande des brise-soleil, pas de gestion du thermostat d’ambiance,…).
  • InVivo, à Saint-Nolff (56) : c’est un bâtiment de 2000 m2 qui va accueillir des chercheurs dans le domaine de l’agronomie. C’est un bâtiment à énergie positive, l’objectif est de consommer au maximum l’énergie qui est produite localement plutôt que de la revendre au réseau. La production photovoltaïque (env. 60 m2) débite sur un inverseur de source, si la puissance produite est supérieure à la puissance consommée on réinjecte sur le site, sinon on réinjecte directement dans le bâtiment. Les solutions Schneider utilisées ont été développées et testées sur le bâtiment pilote KerGrid à Vannes.

Supports de présentation

Introduction à la visite – Réseau Breton Bâtiment Durable

Format : PDF
Poids : 7 Mo

La domotique pour un habiat intelligent dans une ville durable – MobBi HID (Ghislain Nouvel)

Format : PDF
Poids : 6 Mo

La domotique pour un habiat intelligent dans une ville durable – MobBi HID (Patrice Barbel)

Format : PDF
Poids : 10 Mo

Pour aller plus loin