La rénovation passive, quelques principes clés
Description
Vous souhaitez en savoir plus la rénovation passive et bénéficier de quelques principes clés ?
Retrouvez ci-dessous le replay et les supports de présentation du webinaire dédié à ce sujet, un évènement organisé par Batylab en partenariat avec Jean-Charles CASTRIC architecte et Batitherm Conseil, le 10 juillet 2025.

Programme
Lancement du WEBINAIRE
Par Rémi BOSCHER, Batylab
Les critères du passif en rénovation
Par Yohann POULHAZAN, Batitherm Conseil
Retour d’expérience de la rénovation passive d’une lOngère en pierre
Par Jean-Charles CASTRIC, CASTRIC architecte et Yohann POULHAZAN, Batitherm Conseil

Support de présentation
Format : PDF
Poids : 3 Mo
Replay
Questions/réponses
- Double flux en rénovation d’ERP : comment convaincre un BET qu’il faut se passer d’un extracteur dans les pièces humides et tout gérer avec le double-flux pour préserver l’étanchéité de l’enveloppe ?
L’argument à mettre en avant pour un système double flux n’est pas l’étanchéité à l’air de l’enveloppe (car pas de lien direct) mais tous ses avantages par rapport à de l’extraction simple flux :
– Assurer précisément le brassage et les débits de renouvellement d’air hygiénique/sanitaire dans toutes les pièces (filtration de l’air entrant, air + sain, – de polluants, réglementation et + respectée…)
– Limitation drastique des déperditions thermiques liées au renouvellement d’air grâce à la récupération de chaleur sur l’échangeur (mini 80% de rendement) et donc des consommations de chauffage en hiver.
– Eviter les sensations d’inconfort liées aux entrées d’air et aux flux d’air parasite (directement sur air extérieur)
Gestion efficace du confort d’été :
– Récupération des frigories du bâtiment en été sur l’air repris grâce à l’échangeur
– Bypass de l’échangeur lorsque Text < Tint
– Surventilation nocturne mécanique possible
– Possibilité d’ajouter un module de rafraichissement adiabatique en sus
- % de surchauffe sur l’ens de l’année ou juste sur les heures d’été ?
% de surchauffe sur l’ensemble de l’année.
- Comment avez-vous géré le risque de condensation entre isolation intérieure et murs moellons ? Du fait de l’épaisseur de l’isolant
Calcul statique migration vapeur d’eau UBAKUS + étude fabricant SIGA (logiciel DELPHIN) avec membrane MAJREX 200. Ajout d’un enduit chaux 30mm en intérieur sur l’ensemble des murs moellons pour homogénéité diffusion vapeur d’eau. Membrane posée entre la 1ère et la 2ème couche d’isolant.
- Dommage de faire un ITI car on perd l’inertie du bâtiment ?
En effet mais souhait de conserver le patrimoine breton avec pierres apparentes en extérieur.
- Comment avez-vous géré la jonction entre le plancher intermédiaire existant et les parois extérieures ?
Voir présentation PPT. Nous avons limité les traversées ponctuelles des poutres bois au strict nécessaire pour limiter les ponts thermiques et faciliter la gestion de l’étanchéité à l’air.
- Avez-vous fait un calcul statique ou dynamique de la migration de vapeur sur votre complexe de mur ?
Calcul statique migration vapeur d’eau UBAKUS + étude fabricant SIGA (logiciel DELPHIN) avec membrane MAJREX 200.
- Prise en compte du déphasage thermique de l’isolant ?
Il est pris en compte l’inertie des parois dans leur globalité. Ici seule le plancher bas est considéré comme paroi lourde du fait d’une isolation par l’intérieur sinon.
En conception passive l’impact du déphasage des isolants seuls est limité du fait d’une enveloppe très haute performance.
- Biosourcé et passif sont-ils incompatibles ?
Non c’est complétement compatible et même complémentaire (réduction de l’impact carbone, meilleure densité…) quand cela est possible techniquement et économiquement.
- Pourquoi le choix de la laine de roche ?
Compromis technico-économique. Maitrise d’ouvrage en auto-rénovation. Protection supplémentaire du produit vis à vis des éventuelles remontées capillaires (normalement traitées).
- En passif, les coefficients de transmission thermique des parois ne sont-ils pas des guides plutôt que des critères absolus ? N’y-a-t ‘il pas obligation de résultats (le respect des critères des besoins de chauffage, étanchéité à l’air, énergie primaire et % surchauffe) et non de moyens ? Le choix des solutions à mettre en œuvre devrait donc être assez large pour peu que l’on est le confort et les économies d’énergie ?
Tout à fait. C’est pour cela que les complexes des parois du projet ne rentrent pas complétement dans les recommandations des valeurs U. La Maitrise d’Ouvrage souhaite faire certifier le bâtiment, nous avons donc fait en sorte de rentrer dans les critères de certification Enerphit du PHI en rénovation.
- Avez-vous aménagé une lame d’air entre l’enduit à la chaux et l’isolant ?
Non cela serait contre-productif et pourrait amener des risques de sinistres.
- Pensez-vous qu’un produit type Végéo 105 serait envisageable pour le niveau passif sur ce type de bâti ancien ? : https://kdrive.infomaniak.com/app/share/1185787/42270fde-eb76-4dec-a80a-03784febeda1/preview/pdf/1076
La résistance thermique du produit est de R=1,36 m².K/W contre R= 6,25 (Laine de roche 200mm) + 1,4 (Laine de verre 45mm) mis en œuvre sur notre projet.
A lui seul, le produit ne pourra pas répondre aux performances thermiques attendues en passif. A voir pour une mise en œuvre de type finition intérieure sous enduit avec complexe isolant entre ossature suffisamment isolant en 1ère couche, par exemple.
- Avez-vous fait une modélisation sous WUFI ?
Non. Calcul statique migration vapeur d’eau UBAKUS + étude fabricant SIGA (logiciel DELPHIN) avec membrane MAJREX 200.
- Avec ce béton cellulaire et laine de verre, impossible de garantir le R total de la paroi ?
Les produits sont sous ACERMI.
La résistance thermique des isolants est de R= 5,80 = 4,4 (YTONG Multipor 200mm) + 1,4 (Laine de verre 45mm) mis en œuvre sur les murs.
- À quand l’ACV en rénovation ?
Bonne question.
Même remarque sur le niveau de performance à exiger dans le cadre de nos rénovations pour ne pas ruiner le potentiel gisement d’économie d’énergie.
- Est-ce qu’il y a eu une étude sur le confort d’été… ?
L’outil PHPP est reconnu fiable vis à vis du calcul du confort d’été (études et REX à l’appui). Les performances de l’enveloppe, les apports solaires, usages des protections solaires… sont saisies dans l’outil et les valeurs “standards” d’occupation/apports internes sont basées sur des données moyennes de référence calculées via SED.
Le critère de surchauffe du PHPP est donc une donnée fiable pour valider le confort d’été du bâtiment.
- Et le rapport d’inconfort avec le DHI ?
L’outil PHPP est reconnu fiable vis à vis du calcul du confort d’été (études et REX à l’appui). Les performances de l’enveloppe, les apports solaires, usages des protections solaires… sont saisies dans l’outil et les valeurs “standards” d’occupation/apports internes sont basées sur des données moyennes de référence calculées via SED.
Le critère de surchauffe du PHPP est donc une donnée fiable pour valider le confort d’été du bâtiment.
- Et en termes de déphasage thermique, la laine de roche est moins bonne que la laine de bois ? L’intérêt est de rajouter de l’inertie ? donc au niveau toiture plus intérêt pour la loine de bois ?
En conception passive l’impact du déphasage des isolants seuls est limité du fait d’une enveloppe très haute performance. Néanmoins il est préférable de maximiser la densité des isolants quand cela est possible techniquement et économiquement et en cela, entre autres avantages (carbone, santé…), le choix d’isolants biosourcés est tout à fait adapté.
- Est-ce qu’il y a eu un ajout d’inertie dans le bâtiment afin de compenser la perte de l’inertie des murs extérieurs ?
Non mais cela serait pertinent et aurait pu être envisagé dans d’autres conditions (Maitrise d’ouvrage en auto-rénovation, résidence non principale…)
- Est-ce pertinent de mettre seulement un enduit de 8 cm en chaux chanvre sur des murs en pierre de 27cm ?
La conductivité thermique d’un isolant chaux-chanvre est d’environ 0,08 W/m.K soit une résistance thermique environ égale à R=1,00 m².K/W ce qui est bien en deça, à la fois des exigences en RTex élement par élément demandé en rénovation et très loin des performances visées en passif.
L’enduit chaux-chanvre présente des caractéristiques intéressantes (local, faible impact carbone, perspirant, densité…) mais ne permet pas de viser un bâtiment haute performance énergétique et le confort associé. Tout dépend donc de l’objectif souhaité.
D’autres réponses aux questions à découvrir prochainement !
Organisateurs
